10 Poèmes Touchants Pour des Funérailles

Les funérailles sont des moments solennels, chargés d’émotion et de souvenirs. L’ajout d’un poème peut offrir réconfort et perspective à ceux qui sont en deuil. Voici une sélection de dix poèmes qui conviennent particulièrement à ces moments de recueillement.


L’amour ne disparait jamais

Je ne vous ai pas quitté,

je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes vous.
Ce que nous étions les uns pour les autres,
Nous le sommes toujours.


Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait,
N’employez pas un ton différent

Ne prenez pas un air solennel ou triste,
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble,
Ri
ez, souriez, pensez à moi. Priez pour moi,
Que mon nom soit prononcé à la maison

comme il l’a toujours été,
Sans emphase d’aucune sorte,

sans trace d’ombre.


La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié,
Elle est ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé,

Pourquoi serais-je hors de vos pensées
Simplement parce que je suis hors de votre vie.
Je vous attends. Je ne suis pas loin.
Juste de l’autre côté du chemin.
Vous voyez : tout est bien.

L’amour ne disparait jamais.


Il restera de toi…


Il restera de toi ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.

Il restera de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée.
Ce que tu as donné, en d’autres fleurira.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils,
Ce que tu as souffert, en d’autres revivra.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.

Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé, en d’autres germera.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.



Par Simone Veil


J’ai écrit ton nom…


J’ai écrit ton nom sur le sable,
Mais la vague l’a effacé.
J’ai gravé ton nom sur un arbre,
Mais l’écorce est tombée.
J’ai incrusté ton nom dans le marbre,
Mais la pierre a cassé.
J’ai enfoui ton nom dans mon cœur,
Et le temps l’a gardé.


Le voilier

de William Blake


Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit :
« Il est parti ! »
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c’est tout…
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : « Il est parti ! »,
il en est d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux,
s’exclament avec joie :
« Le voilà ! »…
C’est cela la mort.


Demain, dès l’aube…

Victor Hugo

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)


Ne restez pas…

Par Stevenson


Ne restez pas à pleurer autour de mon cercueil,
Je ne m’y trouve pas.


Je suis un millier de vents qui soufflent,
Je suis le scintillement du diamant sur la neige,
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
Je suis la douce pluie d’automne,

Je suis l’envol hâtif
Des oiseaux qui vont commencer leur vol circulaire quand tu t’éveilles dans le calme du matin,
Je suis le prompte essor qui lance, vers le ciel où ils tournoient, les oiseaux silencieux.
Je suis la douce étoile qui brille la nuit
.


Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas…

Je ne suis pas mort.


Tu peux pleurer son départ ou…


Tu peux pleurer son départ
Ou tu peux sourire parce qu’elle a vécu


Tu peux fermer les yeux et prier pour qu’elle revienne
Ou ouvrir les yeux et voir qu’elle est partie


Ton cœur peut être vide de ne plus la voir
Ou il peut être rempli de l’amour qu’elle a partagé


Tu peux tourner le dos à demain et vivre le passé
Ou tu peux être heureux pour demain à cause du passé


Tu peux te souvenir d’elle et seulement qu’elle n’est plus
Ou tu peux chérir sa mémoire et la laisser vivre


Tu peux pleurer et te renfermer, être vide et tourner le dos
Ou tu peux faire ce qu’elle aurait voulu, sourire, ouvrir les yeux, aimer et aller de l’avant.


La tombe dit à la rose


La tombe dit à la rose :
– Des pleurs dont l’aube t’arrose
Que fais-tu, fleur des amours ?


La rose dit à la tombe :
– Que fais-tu de ce qui tombe
Dans ton gouffre ouvert toujours ?

La rose dit :

– Tombeau sombre,
De ces pleurs je fais dans l’ombre
Un parfum d’ambre et de miel.


La tombe dit :

– Fleur plaintive,
De chaque âme qui m’arrive
Je fais un ange du ciel



Par Victor Hugo


À ceux que j’aime, et qui m’aiment”

Poème amérindien

Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir
Car j’ai tellement de choses à faire et à voir !
Ne pleurez pas en pensant à moi !

Soyez reconnaissants pour les belles années
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
Vous ne pouvez que deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté !

Je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré !
Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.

Nous ne serons séparés que pour quelques temps !
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !
Je ne suis pas loin et et la vie continue !
Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !

Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je sera là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai !

Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir,
Absent de mon corps, présent avec Dieu !

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer !
Je ne suis pas là, je ne dors pas !

Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit !

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.


Adieu

Paroles et musique de Fleur-Lise


Je viens te dire adieu, toi que j’aimais
Je viens te remettre à Dieu, à jamais
Rejoins tous ceux que nous avons aimés
Tous ceux qui nous ont déjà quittés
Tu es parti, nous ne te verrons plus
Ton rire, ton sourire seront souvenirs
Nos cœurs pleurent l’inconsolable douleur
En déposant ces gerbes de fleurs

Désormais tu es parti, adieu
Mes yeux te chercheront dans les cieux
Pour toujours tu seras dans nos cœurs
Aide-nous à ce que la joie demeure
La vie a décidé de ton départ
Et je dois te dire au revoir
Je t’ai aimé et je te remets à Dieu

Cette nouvelle absence, quelle violence
Quelle déchirure et blessure immenses
Pourrai-je donner un sens à l’insensé
Pourrai-je un jour enfin l’accepter

Désormais tu es parti, adieu
Mes yeux te chercheront dans les cieux
Pour toujours tu seras dans nos cœurs
Aide-nous à ce que la joie demeure
La vie a décidé de ton départ
Et je dois te dire au revoir
Je t’ai aimé et je te remets à Dieu

Jamais plus rien ne sera comme avant
Depuis ton dernier souffle dans le vent
Je te rejoindrai mais pas maintenant
Car la vie va toujours de l’avant

Merci pour tout cet amour partagé
Nous serons plus grands de t’avoir aimé
Merci pour tout l’amour en héritage
Ce chant nous te l’offrons en hommage

Adieu …


Chaque poème a sa propre manière d’aborder le deuil, la mémoire et l’au-delà. Certains évoquent une sérénité face à la mort, d’autres parlent de la continuation de la vie sous une autre forme. Quel que soit le poème choisi, il est important qu’il résonne avec les sentiments des proches du défunt et rende hommage à sa mémoire.